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Petit Musée de l'Informatique / Nintendo 64 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dernière mise à jour : 04/06/2002 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Historique La console Nintendo 64 avait sur le papier de nombreux atouts, notamment un prometteur système graphique conçu par Silicon Graphics, un des spécialistes de la 3D et un prix de commercialisation annoncé lors de sa conception comme étant extrêmement bas. Elle avait la lourde tache de succéder à la Super Nintendo, une des meilleures (sinon la meilleure ?) console 2D. Mais entre la théorie et la pratique, il y a très souvent et des surprises !
Un accouchement difficile Le titre
peut faire sourire, mais il retranscrit bien les difficultés rencontrées
par Nintendo pour passer d'un univers 2D à un véritable univers 3D. C'est avec Silicon Graphics que Nintendo s'est associé pour développer le cœur graphique de cette console. L'association, annoncée en août 1993 sous le nom de code Project Reality, avait pour but de produire une console 3D 64 bits à un prix incroyable de 250 $ (les projets des concurrents étaient annoncés à 500 $, d'où l'incrédulité d'un bon nombre de spécialistes).
Caractéristiques techniques
Voulant frapper fort dès la sortie de la console, des partenariats furent signés, notamment avec Rare LTD et DMA Design pour créer des jeux aussi beaux et performants que les bornes d'arcade. Malheureusement, peu de grandes sociétés vont sont rallier à la cause de Nintendo pour supporter cette console et fournir l'inévitable ludothèque qui catalyse les ventres ! Fin 1994,
Nintendo est contraint à se livrer au jeu des annonces fracassantes (développement
par le père de Donkey Kong du jeu Pilotwings 64 par exemple) pour détourner
l'attention lors de la sortie de la SEGA Saturn. Histoire de faire patienter une nouvelle fois son public, Nintendo présenta mi-1995 l'indispensable lien entre le joueur et sa console, à savoir la manette. Plus grande que celle de la Playstation, elle offre une ergonomie parfaite qui rassura la communauté des joueurs.
Cependant
le cauchemar n'était pas terminé pour Nintendo qui dût une nouvelle fois
retarder le lancement pour cause de manque de jeux, mais tenta une nouvelle
fois de créer la surprise en annonçant un événement sans précédent : commercialiser
le même jour (le 23 avril 1996) la console sur les trois principaux marchés
mondiaux (Japons, Etats-Unis d'Amérique et l'Europe). La technologie, révolutionnaire en 1993, n'impressionnait plus personne trois ans après et c'est dans ce contexte un peu morose que ce produit fût lancé (avec cependant près d'un million de consoles vendues lors de sa commercialisation).
Heureusement, il y a les jeux et le Marketing ! Véritable héro, le sympathique plombier nippon a littéralement sauvé le démarrage de la console par la qualité de sa réalisation et par une jouabilité parfaite. Encore une fois, l'univers de Nintendo et son formidable fond de commerce composé de personnages célèbres (les frères Mario, Zelda et bientôt les Pokemon) ont fait la différence par rapport à la concurrence qui s'évertue à tenter de copier le monde réel avec une poésie toute relative (que penser des jeux comme Mortal Combat où l'on peut terrasser son adversaire en lui arrachant le cœur ?). La grande force de cette console a été de fournir 10 jeux incontournables, parfaitement réalisés et sans équivalents au niveau de la PlayStation ou de la Saturn.
A vouloir tout contrôler… L'erreur de Nintendo a certainement été de conserver les cartouches comme support dans un souci de contrôle. En plus des limitations internes (taille de la mémoire par exemple) et du coût prohibitif de ce genre de support par rapport aux CD, Nintendo était dans l'impossibilité de réaliser des opérations commerciales (petits prix et logiciels de démos). De plus,
le piratage des CD des consoles de la concurrence a été très néfaste à
la Nintendo 64 qui affichait de surcroît des prix prohibitifs (75 Euros
pour certains jeux).
Un demi-succès ou un demi-échec ? Certes cette console n'a pas été un flop commercial comme certaines de ses concurrentes (SEGA Saturn et surtout la Jaguar qui a définitivement condamné la branche électronique d'ATARI), mais elle a clairement marqué le pas par rapport à la Sony Playstation, le grand vainqueur de la seconde partie des années 90. Ce que Nintendo n'a pas anticipé c'est l'augmentation de l'age moyen des joueurs et l'émergence de nouvelles attentes en rapport avec le monde réel, un monde de plus en plus violent. Nintendo a eu tendance à s'enfermer dans une sorte de ghetto qui rassemblait en majorité des préadolescents, épris de Pokemons. Encore une fois, c'est le marketing qui a sauvé Nintendo, appuyé par la grande qualité de certains jeux comme Mario 64.
Le modèle
de Nintendo concernant le développement de ses logiciels est à méditer,
surtout au moment où l'on prône les structures matricielles dans des sociétés
qui deviennent de plus en plus grosses et complexes.
Total : 8 titres différents
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